Le Moulin de Saltgourde

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  1. Le moulin de Saltgourde
  2. Archives de dordogne
  3. Historique
  4. Extrait des archives départementales
  5. Description
  6. Note de synthèse
  7. Documentation
  8. Annexes

  1. LE MOULIN DE SALTGOURDE

    Le moulin de Crosviel, actuellement moulin de Saltgourde est implanté sur la commune de Périgueux et fait l'objet de trois actes intéressants.

    Onze chanoines de Saint-Etienne-de-la-Cité réunis dans leur salle capitulaire donnèrent la moitié du mounar et la moitié de la terre qui le jouxtait vers Marsac, sous la réserve de quatre setiers de froment de rente, mesure de Saint-Etienne, à verser en septembre, à la fête de Notre-Dame. L'acte fut confirmé dans le choeur de la cathédrale entre les mains de l'abbé Géraud II de Monlauu et sous l'épiscotat de Pierre Mimet, ce qui le situe entre 1169 et 1182.

    Le second acte est clairement daté de 1182. Douze chanoines de la collégiale Saint-Front cédèrent à leur tour la moitié du moulin et de la terre qui en dépendait vers Poillenac, sous le devoir de deux setiers de froment de rente exigible à la fête de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste.

    Mais le texte latin de l'acte, s'il nous apporte confirmation de la profession de Guillaume pour finir pieusement sa vie, parle, certes, d'un don fait par lui mais sans en préciser la nature. Il est toutefois à relever que, parmi les témoins des deux actes capitulaires susdits, figurent des Bourdeille, dont un Guillaume.

    Le troisième document soulève un problème. Dans les notes de Lespine, on trouve les lignes suivantes :

    Vers 1172 acte par lequel il est porté que Guillaume de Bourdeille donna à l'abbaye de Chancelade en se faisant religieux dans ladite abbaye tous les droits qu'il avait sur le moulin de Crosviel.
    histo 1 Pompe à gros débit

    Les aliénations successives du temporel des ecclésiastiques furent préjudiciables à l'abbaye, bien que l'abbé ait vendu en premier lieu ce qui l'intéressait le moins. L'aveu s'en trouve au début d'un relevé :

    C'est ce que l'abbé de Chancelade met en vante pour l'aliénation du domayne de son abbaye qui soit moins dommageable.

    Les revenus que l'abbaye tirait du moulin de Crosviel furent sensiblement diminués. Lors de la cinquième aliénation, Marguerite de la Rebuterie, dame de Sallegourde, acquit, pour 77 écus 2/3 et les frais de procédure, plusieurs terres et le droit d'augail.

    Il estoit dehu audit sieur abbé sur le moulin de Cros Vieil de rente annuelle foncière et directe, la quantité de quatre boyceaulx bled froment, quinze solz d'argent et la tierce partie du poisson qui se prend à l'eaugail du moulin lorsqu'on tire le tramail, sciz ledit moulin en la paroisse Saint Martin les Périgueux.

    Suivent les confronts. S'agissant d'un moulin de Périgueux, on nous excusera de les donner en détails :

    il confronte aux pretz de cafaret et de chapoulete par le devant, et au fleuve de l'Isle par un cousté et aux tenences du sieur de Sallegourde, et l'eaugail dudit moulin comprend depuis l'abeuradour de Beaupuy jusques à la font du Sauze, qui est joignant le grand chemin par lequel on va du pont de la Cité à Razac, aux terres et pretz de monsieur de Périgueux à cause de sa mestairie de Chamiers le tout par un cousté dudit fleuve sur main senestre, et par l'autre cousté tenant au grand chemin par lequel on va de Périgueux au pont de la Beauronne sur main dextre.

    Le document ajoute :

    les dites rentes et augail* rapportent que bien peu de proffict à ladite abbaye pour n'estre payée annuellement que a grandz fraiz et par procés.

    La nouvelle propriétaire et ses successeurs auraient à payer un sol d'acapte à chaque mutation d'abbé.

    Ce n'est pas tout car Lespine a tiré d'un Extrait des alinations du temporel du diocèse de Périgueux : Le 20 novembre 1597 quatre boisseaux de froment sur le moulin de Crosviel sans doute vendu à Jean Bertin, bourgeois et marchand de la ville de Périgueux.

    Il faut noter que ce dernier, lors de la première aliénation, avait déja acquis, le 27 novembre 1564, et pour cent livres, des biens de Chancelade.

    * augail: bief d'un moulin; il était peçu sur lui un droit d'augail

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  2. Archives de Dordogne

    395 F°110 vo (1169-1182) Saint-Etienne de la cité, dans le chapitre (pour la donation), puis dans le choeur de l'église (pour la confirmation)

    Donation par les chanoines de Saint-Etienne de Périgueux, pour eux-mêmes et tous les autres, de la moitié du "mounar" de Crosviel, situé sur la rive de L'isle vers marsac, et de la moitié de la terre qui en dépend, retenant quatre setiers de froment, mesure du cellérier de Saint-Etienne, portables en la fête de la Nativité de la vierge.

    Notum sit omnibus hominibus presentibus et futuris quod canonici ecclesiae Sancti Stephani Petragoriencis sedis Videlicet Iterius de Petragoris ejusdem ecclesiae decanus et Willelmus Gaufridi archidiaconus et magister Arnaldus tunc chabescols postea archidiaconus et Stephanus de Goias et Arnaldus Rosya et Helias de Vegonac archipresbiter et Geraldus de Vegonac nepos illius et Stephanus de Monlauu et Petrus d'Agonac et Bernardus de Lois isti et omnes pro et pro omnibus aliis canonicis ecclesia Sancti Stephani communi consilio et voluntate dederunt Deo et Sanctae Mariae et omnibus fratibus de Cancellata et concesserunt in perpetuum possidendam medietatem mosnarii de Crosvil; quod mosnarium est in ripa aquae de la Esla deves Marszac et medietatem terrae illius quae pertinet ad ipsum mosnarium quae est similiter deves Marsac retentis in eodem mosnario et in eadem terra quatuor sestariis frumenti ad mensuram cellarii Sancti Stephani censualiter sibi in unoquoque anno reddendis in Nativitate Beatae Mariae septembris. Facta est autem ista donatio atque concessio prius in capitulo Sancti Stephani et postea confirmata in monasterio et in choro Sancti Stephani in manu domini Geraldi tercii abbatis de Cancellata tempore domini Petri Petragoricensis episcopi; videntibus et audientibus Aimerico del Barri sacerdote et canonico et Willelmo de Bordeilla.

    396 F°111 1182-1183 Saint-front de Périgueux, dans l'église

    Donation par les chanoines de Saint-Front de Périgueux, pour eux-mêmes et pour les autres, de la moitié des moulins de Crosviel qui sont sur la rive de l'Isle vers Poillenac, de la moitié de la terre appartenant au moulin et,sur cette terre , de deux setiers de forment, mesure de Périgueux, portables en la fête de la Nativité de saint Jean Baptiste.

    Notum sit omnibus hominibus presentibus et futuris quod canonici ecclesiae Sancti Frontonis Petragoris videlicet Petrus de Challac cellarius Sancti Frontonis et Arnaldus Alquers cantor et Ebles de Limoill sacrista et Willemus Mimetz archidiaconus et Petrus Mimetz archidiaconus et Helias de Marolio archidiaconus et abbas Sancti Asterii et archipresbiter et Gaufreos archipresbiter et Bertrandus de Marzac et Bertrandus de Seneillac et Geraldus de Tiberio elemosinarius et Willelmus Jordas et Helias de Chassains isti omnes pro se et pre omnibus aliis canonicis ecclesiae Sancti Frontonis communi consilio et voluntate dederunt atque concesserunt in perpetuum possidendam Deo et Sactae Mariae et omnibus fratibus ecclesiae de Cancellata medietatem molendinorum de Crosvil quae sunt in ripa aquae de la Esla "deves" Poillenac et medietatem terrae illius quae pertinet ad eadem molendina quae est similiter "deves" Poillenac retentis in eisdem molendinis et in eadem terra duobus sestariis frumenti ad mensuram petragoricensem censualiter sibi reddendis in Nativitate Sancti Johannis Baptistae.

    Facta est autem ista donatio atque concessio in monasterio Sancti Frontonis in manu domini Geraldi tercii abbatis de Cancellata anno abincarnatione Domini 1182, videntibus et audientibus Ademaro Bordeilla et Willelmo Bordeilla fratibus et Constantino Ponzillo capellano Sancti Silani et Petro Porterio et Bernardo Delchams et Petro Gran.

    397 F°111 et 112 (Vers 1172)

    Donation par Guillaume de Bourdeille de tous les droits qu'il avait sur le moulin de Crosviel, lorsqu'il s'est fait religieux.

    Acte passé vers 1172 par lequel il est porté que Guillaume de Bourdeille donna à l'abbaye de Chancellade en se faisant religieux dans laditte abbaye tous les droits qu'il avoit sur le moulin de Crosviel.

    Guillemus de Bordelia volens pro animae suae salute ad sanctam religionem venire et vitam suam in ea finire Cancellatam cum sua oblatione venit. Ibidemque aliquandiu commoratus habitum sanctae religionis accipiens obedientiam promisit et integram fraternitatem ei Geraldus abbas et totius fratrum conventus dedit.

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  3. Historique

    Le 20 avril 1475, le puissant marchand drapier de Périgueux, Arnaud Geraud, dit de Golce, s ennoblit en achetant la borie de Sallegourde et en fait hommage à François de Bourdeilles (IV-3).

    En 1523, le moulin appartient à damoiselle Jehanne Amaut de Golce. Elle le cède par son testament du 5 mars 1555 à son fils Bertrand de Macanom (IV-4). Dans cet acte, il est fait mention de « moulins et pêcheries ».

    Le 16 février 1689, Edmond Crouzille, meunier, somme dame Françoise de la Cropte, dame marquise de Sallegourde, Marsac, le Tranchard et autres places, « à avoir à mettre le moulin en état, à faire mettre les pilons en état de piler le millet, les mailleries à draps, et en état de moudre le blé, ce qu'il n'a pas fait depuis longtemps » : une bréche a été ouverte dans le barrage dès septembre 1687 par « les entrepreneurs de la navigation de l'Isle ». Le moulin est connu sous le nom de Lapepeye (IV-4).

    Dans la deuxième moitié du XVIllème siècle, le meunier, possesseur de boeufs, apparaît astreint à la corvée de transport (IV-5). A la même époque, il est mentionné dans les comptes de l'administration des maires et consuls de Périgueux car justifiable d'une amende, comme une majorité de meuniers (IV-6).

    Nous connaissons par un procès-verbal d'état des TABLE DES ILLUSTRATIONS

    Cf volume III p. 145 à 155 Clichés Inventaire général d'Aquitaine

    Lieu dressé en 1770 au requis du bailliste de la terre de Sallegourde, les travaux effectués au moulin entre 1759 et cette date (IV-7 et V-I). Ils correspondent à une remise en état des bâtiments et de l'outillage, et à un entretien constant: tous les ans ou tous les deux ans, l'écluse et les vannes (pelles) sont réparées.

    En 1760, les bâtiments sont couverts à neuf et une « paire de mailleries » est refaite.

    Deux ans plus tard, deux grosses « poutres mouillères » sont remplacées. Ce sont les poutres qui constituent la base du système d'écartement des meules.

    Les moteurs roues et rouets sont réparés en 1764 ; deux rouets sont fabriqués en 1766.

    Le moulin comporte, en 1770, plusieurs corps de bâtiments.

    Le premier sur la rive est « un édifice carré presque neuf où sont les écuries et un parc à cochon ». Il est surmonté d'un grenier à foin. Puis à cinquante pas de là, peut-être réuni en un seul corps de bâtiment, se trouvent un pilon à millet, le foulon et le moulin proprement dit.

    La première pièce rencontrée abritait « anciennement un pressoir à huile et une pille pour le millet ». Il n en reste que la meule verticale, le pressoir ayant été vendu par le marquis de Sallegourde. Ces deux machines étaient mues par deux roues verticales. La salle est surmontée d'une chambre ayant sa cheminée mais sans plancher et avec une toiture délabrée. Elle est éclairée par trois fenêtres. Un petit pont permet de joindre la deuxième partie de l'établissement. Il enjambe les coursiers des roues du pressoir et des foulons, couverts en amont et en aval par deux grands « arceaux » lesquels supportent deux murs, « montés jusqu'à hauteur d'appui », qui ferment « une espèce de galerie qui est hors d'usage n'y ayant plus de plancher ». Elle fait communiquer la chambre sur le pressoir et celle au-dessus du foulon.

    Le moulin à foulon est établi dans une pièce distincte de la salle des meules. Il y abrite « deux foulons à deux marteaux chacun », mais aucun ne fonctionne : les pieux sont « pourris ou vrillés » et « la queue d'un des marteaux est pourrie et cassée de façon que le levier qui tient au moyeu de la roue ne peut pas le prendre et l'élever pour faire son jeu », pour le premier marteau. Quant au second, il ne peut « aller seul n'y faire son effet », la roue étant entièrement délabrée.

    Meule Meule

    Le deuxième foulon a été enlevé par le meunier « dans l'impatience de jouir d'un effet dont il paye la ferme », pour le faire réparer.

    Une chambre s'étend au-dessus du foulon et de la salle des meules. Elle est éclairée par deux fenêtres et ouverte de deux portes. Au revers du mur amont s'élève une cheminée neuve et, à proximité un évier « fait en voûte et très commode ».

    Le four se situe aussi dans cette pièce semble-t-il. Un grenier coiffe le tout.

    L'outillage du moulin proprement dit se compose de deux paires de meules, « l'une dite blanche et l'autre noire ». Au devant, le sol est pavé de grosses pierres et « de grandes pièces de carrelage ».

    En arrière, il n'y a ni plancher, ni pavé. Juste la chambre d'eau des rouets qui ouvre sur le canal de fuite par une grande baie couverte plein cintre. Le plancher a été emporté par une crue en 1769, ainsi que les trémies, et n'a pas été remplacé depuis. Chaque meule volante est actionnée par son rouet, tournant dans une cuve en bois : à l'une des deux cuves il y a « deux douves ne pouvant pas servir longtemps ».

    Les murs sont en bon état à l'exception du revers de celui en façade amont : « les pelles se levant de force avec un levier ont accroché, usé et dérangé les quartiers du mur ... ».

    Un deuxième procès-verbal d'état des lieux est établi le 9 messidor au XIII (28 Juin 1805). Les bâtiments se sont bien dégradés : murs et fondements – en moellons et pierres de taille – crevassés, planchers pourris et crevés. La toiture. couverte de tuiles. a « besoin de refaire à neuf ». Les deux roues verticales du foulon sont « pourries et entièrement dégradées par vétusté » (IV–8 et V–2).

    En 1822. prétextant des périls de la traversée de la rivière pour les habitants de la rive gauche, un tuilier et un tailleur de pierres écrivent au préfet et lui demandent l'autorisation de bâtir un moulin à quatre meules tournantes « à l'opposite du moulin de Sallegourde » (IV–9). L'affaire demeure sans lendemain.

    Une ferme modèle remplace le vieux château en 1839. Elle conserve quelques bâtiments anciens, et le moulin lui reste attaché (IV–10). Son barrage est restauré par le Service de la navigation. Les travaux coûtent 9 863.72 Frs 1 972,72 Frs sont payés par le propriétaire. correspondant à une participation volontaire de 20% (IV–11).

    Entre 1805 et 1847, les moteurs n'ont pas changé. Cependant, le foulon a disparu et les deux roues et les deux roues verticales actionnent une meule à plâtre et l'autre un moulin à pâte pour faïencerie. Le prix de la ferme est de 800 Frs par an (IV–12 et 13).

    Les deux barrages à pierres sèches sont une nouvelle fois restaurés (reconstruits ?) en 1875 et 1876. il en coûte 3 439,88 Frs à Mr de Génis, propriétaire, soit un cinquième de la dépense totale (IV–1). Dans les années 1870, le moulin se double d'une scierie. En sus des trois rouets à cuve actionnant chacun une paire de meules à grains, et, en supplément pour l'un d'entre eux, une bluterie est installée une roue de côté à aubes planes. de 450 mètres de diamètre, dite roue Sagebien. Elle actionne une raboteuse, trois scies circulaires et une « scierie dite à rubans » établies dans un grand bâtiment en retour d'équerre par rapport au moulin (IV-14). La scie à ruban débite « des bois de placage. de menuiserie. de charpente. de panneaux de carrosserie et autres ... », les scies circulaires « façonnant des bois en grumes, des lattes à plafond, des articles divers ... ». La scierie est louée à MM. Foigne et Cie de Périgueux (IV-15).

    historique2 Pompe

    Le contremaître dispose d'un logement dans l'angle nord (IV-14). Le moulin est loué au Sieur Jardinaud le 9 Février 1877, alors que la scierie passe aux mains d'un deuxième minotier nommé Sicault. Les travaux qu'il entreprend entraînent une protestation de Jardinaud, soucieux de préserver son droit d'eau et qui voit d'un mauvais oeil une concurrence éventuelle sous le même toit (IV-16).

    En 1880. si l'outillage du moulin n'a pas changé, « le vaste bâtiment de la scierie est nu : toutes les machines qu'il renfermait ont été enlevées ; la roue hydraulique en bois à aubes planes ainsi que la vanne inclinée de prise d'eau ont également été enlevées » (IV-17).

    La roue Sagebien est remplacée en 1895 par une turbine système Fontaine et le rouet contigu au barrage par une turbinette (IV-13).

    Ainsi, en 1901, il n'y a plus que quatre moteurs de la rive vers le barrage : la turbine Fontaine, développant 50 CV, actionne un moulin à pierre tendre de Chancelade et les pouvant pas servir longtemps ». Les murs sont en bon état à l'exception du revers de Fontaine, commandent trois cylindres accouplés, un nettoyeur et deux plansichters. Le moulin est devenu minoterie et établissement industriel (IV-13).

    La minoterie est détruite par un incendie en 1902 ou 1903 (IV-18). Elle est totalement rebâtie ; les fondations elles-mêmes sont remaniées. La nouvelle usine abrite, près de la rive, alimentées par un seul orifice de prise d'eau, une turbine Fontaine, actionnant le moulin à pierre et la fabrique de glace, et une turbine centripète d'une puissance de 140 CV couplée à une dynamo. Une deuxième turbine centripète moins puissante, 85 CV, elle aussi couplée à une dynamo, doit servir lors des eaux moyennes : la première est prévue pour les crues, lorsque les autres moteurs sont noyés. Enfin, une petite turbine reste sans emploi, « la minoterie étant supprimées à Sallegourde » (IV-19).

    L'électricité produite est débitée à Périgueux : « soit élevant l'eau potable de la ville, soit actionnant la tuilerie Befigeas à Périgueux, soit fabriquant de la glace destinée à la consommation des habitants de cette ville » (IV-20).

    Georges Roche, usinier, réunit alors sous le nom de « glacière du Périgord » les deux usines hydroélectriques de Saltgourde et l'Evêque qui fournissent la force motrice à la fabrique de glace artificielle et d'eau distillée » la plus importante de la région produisant 17 500 kg par jour » et équipée de deux machines indépendantes système R. Pictet (IV-2).

    L'importance des machines et le faible débit de l'Isle posent problème, d'autant plus que la consommation d'eau et de glace est la plus élevée lors des mois d'été, au moment où les eaux sont à leur plus bas niveau. Aussi, l'usinier est-il obligé de procéder par éclusées et a-t-il installé, malgré l'opposition du Service de la navigation, des hausses en bois sur son barrage (IV-8 et 21). En 1907, il est condamné à les enlever.

    Le 10 mai 1924, l'usine est vendue par Léonce de Fourgeaud à André Champarnaud, minotier à Amenot, commune de Valeuil en Dordogne. Il y rétablit l'ancienne minoterie et y transfère, en 1926, la matériel servant à la fabrication des farines panifiables du moulin d'Amenot. Dans ce dernier sont maintenues les machines destinées à la mouture des céréales secondaires (IV-22).

    En 1936, les moteurs sont : trois turbines centripètes à aubes mobiles, avec régulateur à pression d'huile système « Bell », développant chacune 60 CV et, en secours, un moteur à gazoil type « Durand », de 77 CV. Le matériel de mouture se compose d'appareils à cylindres : cinq paires pour le broyage, six pour le convertissage et une pour le désagréage. L'installation d'un autre appareil de convertissage, accompagné de son blutage, est prévue. Une paire de meules a été conservée. Le blutage s'effectue grâce à trois plansichters et une bluterie hexagonale (IV-22).

    La minoterie fonctionne jusque vers 1965-1970. Par la suite, les bâtiments sont laissés à l'abandon. Certaines parties semblent avoir été détruites entre 1975 et 1978. A cette date, l'ensemble, très dégradé, est racheté par Marcel Malassène, lequel entreprend la mise en place d'une microcentrale équipée de deux turbines. Les travaux sont en cours (IV-23).

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  4. Extrait des archives departementales

    Reconnaissance du fondé en titre le 13 novembre 1907

    Préfecture de la dordogne

    Du fonds de la Seigneurie de Sallegourde, classé à la série E il a été extrait ce qui suit:

    1. Dans un inventaire de pièces de procédures produites devant le Grand Sénéchal de Guyenne, du 26 mars 1523 figurent "la partie de Jehanne Arnault de Golce, damoiselle, au l'auctorité de Monsieur Maistre Charles de la "Rebuterie, conseiller en la Court, contre M Jehan de Plasmon, tant en son nom "que comme père et légitime administrateur des personnes et biens de Jehan et autre Jehan. Jehanne et Hélayne de Plasmon, ses enfants, et de feue Almoys de Balcier, sa femme ladite demanderesse auroit esté lézée en layssant par ladite transaction l'ursufruit de la maison noble de Sallegourde et des meubles estans en icelle, et l'usufruict de la moytié des fruictz des bories dud. "Sallegourde, pretz et moulins dud lieu..."

    2. Dans une cedule de 1530, que met et balle par devers vous Messieurs M Jehan Dybarolla et Françoys de Galdanet, conseillers du roy en la court (du parlement de Bordeaux) et Commissaires par icelle députez en ceste partie. Jehanne Arnaut, damoyselle, femme de Monsieur du Fief, aussi conseiller en lad. "Court, demanderesse et requérant l'intérinement de certaine requeste, d'une part contre M Jehan de Plasmon, Advosat en lad. Court, au nom qu'il procède, pour aux fins de laquelle requeste parvenir, dict ce qui s'ensuyt:... Item et combien que lad feue (almoys de Belcier, mère de la demanderesse) ne led de Plamon ne peussent, et mesmement auparavant certaine transaction fete entre elle et lad feue sa mère riens demander en sa maison noble de Sallegourde, mesteyries, pretz et moulins qui sont près d'icelle, et que en prenant les fruictz des suds mesteyries, pretz et moulins, icellui de Plasmon et la dite feue sa femme, deussent avoir payé les rantes et porté les autres charges ordinaires desd. biens...

    3. Par son testament du 5 mars 1555, damoiselle Jehanne Arnauld, Veuve de M Charles de la Rebuterie, en son vivant Conseiller au Parlement de Bordeaux, habitant la ville de Périgueux, veut... que ledit M Bertrand de Macanam, son fils, ait et preigne pour la tierce partie de sesd biens, par préciput et advantaige, sa maison noble de Sallegourde, avec toute justice, haulte, moienne et basse, et autres droictz et debvoirs appartenans et dépendans d'icelle dite maison noble, et tout ce qui a esté incorporé, soient mestéries, maisons prés, boys, vignes, champfroix, moulinet pêcheries, rantes, bestail, meubles et immeubles, générallement à la forme et manière que lad. testaresse à jouy et jouy à pésent...

    4. Afferme, le 5 avril 1639, à Etienne Mondinaud, marchand bourgeois de Périgueux, pour sept ans, du pré de Chapoulette, sis près le château de Sallegourde, entre le moulin de Sallegourde et le Gour de Larche, confrontant au chanebal de la métairie de Chapoulette, appartenant à Marguerite de Macanam, dame de Sallegourde, à la rivière de l'Isle, et au bois de lad, dame...

    5. Quittance du 15 avril 1671, de Joseph de Raymond à Jean Guichard, meunier de Sallegourde, de la somme de 324 livres sur son affermage du moulin.

    6. Sommation du 16 Février 1689, par Eymard Crouzilhe, meunier et fermier du moulin de Sallegourde, situé sur la rivière de l'Isle, proche du château à dame Françoise de la Cropte, dame marquise de Sallegourde. Marsac, le Tranchar et autres places à avoir à mettre le moulin en état, à faire mettre les pilons en état de piler de millet, les mailleries à draps, et en état de moudre le blé ce qu'il n'a pas fait de longtemps à cause qu'il n'y a point d'étanche au dessus du passage quy se faict pour monter les bateaux au bout de l'escluze dudit moulin, ledit passage étant tout ouvert, et par lequel passage presque toute l'eau de la rivière ce descoule ou par une ouverture quy au milieu de ladit escluze quy a esté faite par les ouvriers quy sont destinés aux passages quiy se font sur ladite rivière, et par ce moyen enpesche du tout d'aller lesdits moulins pillons et mailheries, ce quy revient à une grande perte et dommage au dit Crouzilhe...

    7. Procès-verbal, du 6 septembre 1689, à la requête de dame Françoise de Lacroote dame marquise de Sallegourde, Marsac, le Tranchard et autres places, habitant son château de Sallegourde pour constater qu'une brèche faite par les ouvriers qui travaillaient au Pas du Roi sur la rivière de l'Isle et à l'écluse du moulin de Sallegourde a été fermés. Elle remonstre que les entrepreneurs de la navigation de la rivière de l'Isle auraient fait ouvrir l'escluze d'un moulin appelé de Lapepeye, proche le présent chasteau de Sallegourde, appartenant à la dite dame situé sur la rivière de l'Isle, depuis le 9septembre 1687... etc

    La présente expédition est délivrée pour valoir ce que de droit. Périgueux, le treize Novembre mille neuf cent sept.

    Vu pour collation, l'archiviste départemental
    Signé: DUMAS
    Pour extrait conforme, le Secrétaire Général de la Dordogne
    Signé: P.MOYRAND

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  5. Description

    1. Situation

      A la sortie de Périgueux, passé le Toulon, l'Isle décrit un arc de cercle, descend vers le Sud, butte contre le roc du Sault-du-Chevalier, et longe les collines de Marsac avant de remonter vers le Pas-de-l'Anglais. Le moulin s'est établi dans la plaine dominé par le Sault-du-Chevalier, sur la même rive que le château dont il dépendait. Il se compose de plusieurs corps de bâtiments, disposés autour d'une cour ouverte au nord-ouest et au nord-est. L'angle nord est occupé par la maison d'habitation (E), qui n'a pas été étudiée. Deux barrages coupent le lit de la rivière : le premier, coudé, long de 80,75 mètres, se raccroche à un pertuis adossé à un îlot, et le deuxième 53,25 mètres, relie ce pertuis à l'îlot de l'écluse.

    2. Matériaux et leur mise en oeuvre

      Maçonnerie de cailloux calcaires. La pierre de taille a été abondamment employée : parements des murs de soubassement et cuves ou chambres d'eau, chaînes d'angle, encadrements de baies, et semble-t-il, pour le bandeau portant le nom ou la raison sociale du moulin sur l'élévation latérale droite. Les constructions récentes sont en agglomérés. Elles sont couvertes en « everite », fibro-ciment ondulé, ou tôle ondulée, alors que les bâtiments anciens utilisent la tuile mécanique.

    3. Partie générale, plan et coupe

      La minoterie se composait de deux corps de bâtiments principaux : le moulin (A), prolongé par un logement et, placé en retour d'équerre, un entrepôt (B). Les dépendances sont à l'ouest : une salle sur pilotis © et un garage (D) fermé sur trois côtés par des murs et sur la quatrième par deux vantaux coulissant sur rail.

    4. Elévations extérieures

      Elévation antérieure : la moitié sud du bâtiment a été supprimée. Elle abritait au rez-de-chaussée la salle des turbines. Deux constructions basses en aggloméré la remplacent, protégeant la turbine en cours d'installation. Le mur de la travée suivante est en retrait. Il est ouvert d'une baie libre, partiellement fermée par les vannes d'admission d'eau de la première turbine, et de deux fenêtres à structure métallique. Au nord, une grande baie libre permet le passage d'un camion. Elle est surmontée de deux fenêtres encadrant une porte haute. Elévation postérieure : à l'extrémité sud, une baie couverte plein centre est visible dans le soubassement. C'est l'ouverture aval d'un canal de fuite, voûté en berceau. Il ouvre sur la chambre d'eau désaffectée de la turbine fontaine, moteur de la minoterie avant 1902.

      Ancienne roue Poulie ancienne

      L'élévation était autrefois partiellement masquée par l'entrepôt au nord. L'emplacement de des longs murs est marqué par des traces d'arrachement.Deux grands portails assuraient une communication aisée entre les deux corps de bâtiment. Ils sont couverts d une seule poutre en bois et surmontés de deux portes à l'étage.Une chaîne d'angle, à gauche, indique la construction postérieure du logement, dont le mur est ouvert d'une seule porte au rez-de-chaussée. Au sud, une passerelle extérieure en partie conservée, mettait en liaison l'étage de la minoterie et l'entrepôt.

      Elévation latérale gauche : le mur pignon, autrefois mur de refend, est ouvert de deux portes en hauteur. Il présente de nombreuses traces d'arrachement.

      Elévation latérale droite : la façade du logement (du gardien ?, contremaître ?; propriétaire ?) présente quatre niveaux d'élévation et trois travées de fenêtres. Le sous-sol est éclairé par deux soupiraux. Sa porte s'ouvre sur un escalier à volée double convergente, qui conduit à l'étage carré. Un large bandeau de pierre sépare le troisième niveau du quatrième, correspondant à un étage de comble.

      Elévation antérieure : les vides l'emportent sur les pleins dans l'élévation nord- ouest : un muret (environ un mètre de hauteur) supporte 8 piliers. Ils s'interrompt au niveau de la cinquième travée à l'ouest vaste portail par lequel les camions pouvaient reculer jusqu'à un quai d'embarquement. Les six autres travées sont fermées par des plaques d'onduline, matière plastique translucide. La dernière travée occidentale est surmontée d'un corps de bâtiment plus élevé, perpendiculaire à l'entrepôt.

      Elévation postérieure : un corps de bâtiment en appentis double l'entrepôt sur toute sa longueur.

    5. Couverture

      Les toits sont tous à deux versants à l'exception de ceux des bâtiments bas de la turbine (un seul versant). Une lucarne éclaire le comble du moulin au couchant.

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  6. NOTE DE SYNTHESE

    Le peu de renseignements que nous possédons sur les constructions et les transformations successives depuis le début de ce siècle ne nous permettent pas d'établir une chronologie rigoureuse. Tout au plus, pouvons-nous observer qu'a partir d'un même noyau, le moulin longtemps inchangé quant à sa forme, se sont développés divers bâtiments, et diverses industries. Dans les années 1870, un premier corps abritant la scierie est bâti en retour d'équerre au sud-ouest.

    En 1903, il est considérablement développé. La façade nord-ouest, façade de logement, doit dater de cette époque. Un troisième agrandissement s'effectue dans les années 1925-1930, afin d'adapter les bâtiments existants aux exigences d'une grande minoterie. Moulin â l'histoire chargée, Saltgourde a perdu ses constructions intéressantes et finit misérablement.

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  7. DOCUMENTATION

    1. ADD, S. 96 = Ecluse de Saltgourde n°37
    2. ADD S 150 = Moulin de Saltgourde
    3. MAUBOURGUET Jean « La Chronique de Périgueux au temps de Louis XI » dans B.S.H.A.P. 1984, tome LXI – p. 264-284
    4. ADD, 2 E. 1850 – Cité dans un extrait des archives départementales conservé dans la liasse S. 150
    5. ADD Périgueux HH. 2 = 1757-1761– Etat de tous les particuliers qui ont des boeufs dans les paroisses de la banlieue, sujets aux corvées
    6. ADD, Périgueux CC. 129 = 1759-1760– Comptes de l'administration des maires et des consuls ; revenus casuels
    7. ADD, B. 612 = 4 au 15 mai 1770– « Procès-verbal dressé à la requête du bailliste de l'état des bâtiments, moulins, tuilerie et biens dépendants de la terre de Sallegourde » cf. V–I
    8. ADD, 3 E. 10795 = 9 messidor an XIII (28 Juin 1805) –Procès-verbal de prise de possession des biens de Saltgourde, au requis de la dame Chancel, veuve de Sieur Raymond de Sallegourde. Cf V–2
    9. ADD, 72 S.6 = Avril 1822– Pétition des sieurs Raymond Decour, tuilier, et Bernard Lagarde, tailleur de pierres
    10. ADD, S. 96 = 17 Mars 1841 – Pétition de M. de Lentillac, directeur de la ferme modèle de Sallegourde et Annales de la société agricole et littéraire de la Dordogne de cette période
    11. ADD, S. 140 = 28 Février 1850– Projet de règlement de la répartition à faire entre I Etat et les usiniers des frais d'entretien et de réparation des barrages
    12. ADD, S. 152 = 31 Mars 1847– Tableau des usines établies sur la rivière de l'Isle entre Laubardémont et Périgueux
    13. ADD, S. 150 = 27 Août 1901– Notice sur l'usine de Sallegourde, établie par M. de Génis, son propriétaire
    14. ADD, S. 150 = 27 Mars 1879– Procès-verbal de visite des lieux
    15. LAMOTHE L.S. Bessot de– Voyages agricoles en Périgord et dans les pays voisins –Périgueux, 1882-1883
    16. ADD, S. 150 = 21 Octobre 1880– Exploit d'huissier
    17. ADD, S. 150 = 13 Novembre 1880– Procès-verbal de visite des lieux
    18. ADD, S. 150 = 23 Octobre 1905– Lettre de M. Roche, fermier de l'usine 19 –ADD, S. 150 = 28 Janvier 1904 – Procès-verbal de visite des lieux
    19. ADD, S. 150 = 24 Octobre 1904– Lettre de l'ingénieur en chef Caillez l'ingénieur ordinaire Quintin
    20. ADD, S. 150 = Janvier 1905– Lettre de protestation de M. Negrier, concessionnaire du bac de Charniers
    21. ADD, 6 M. 497 = 30 Mars 1936– Enquête pour le contingentement des moulins
    22. Mars 1986– Témoignage oral de M. Marcel Malassène, ancien propriétaire. Le moulin a été acheté en 1988 par Monsieur et Madame Dupuy
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  8. ANNEXES

    1. Réparations effectuées au moulin entre Décembre 1758 et 1770 D'après le procès-verbal d'état des lieux de mai 1770 (ADD, B.612).

      « En 1759, il a fait raccommoder l'écluse du moulin, les empallements des fausses elles qui étoint en partie détruites ... (le moulin ne pouvoint plus aller) ..., fait lever les sables qui étoint au devant desd-empallements fourny les bois et planches nécessaires et payé les ouvriers.

      En 1760, il fait mettre au rond le bâtiment dud. moulin quy est à deux meulles tournantes en conformité des arrests et règlements de la cour, recouvert à neuf led. moulin de même que la maison, grange et écurie, remis trois chevrons à la charpente dud. moulin de même qu'une faîtière, refait partie de la chaussée à l'entrée d'icelle en grandes pierres de taille, fait 3 pilles pour les mailleries, fait faire le pavé dud. moulin à l'endroit où sont les queues des pelles, refait la pelle et la fausse pelle en grande pierre de taille en mortier à chaud et à sable qui s'étoit éboulé, avoir fait à neuf une paire de mailleries, fourny le bois nécessaire.

      En 1761, fait remettre à neuf deux grosses poutres mouillères, deux autres vulgairement appelées lunaye, refait à neuf les fausses pelles servant à vuider les eaux septan trouvé entièrement pouries et hors d'état de servir.

      En 1762, fait réparer l'écluze, fourny le cartelage, chaud, sable et siment, réparé le bateau à neuf servant au passage du meunier, et fait une porte pour le moulin.

      En 1764, fourny 2 pièces de bois et vingt planches de chaine pour avoir fait à neuf les empallements, réparé les roues et rouets et fourny le bois et planches nécessaires.

      En 1765, fait faire deux roues à neuf fourny touts les bois nécessaires et une maillerie et foulons.

      En 1766, fait faire deux rouets et fourny les bois.

      En 1767, fait faire une pelle, remis un planché qui avoit été emporté par le torrent des eaux, et fourny tous les bois et planches ».

      Les travaux effectués concernent, en grande majorité, les ouvrages hydrauliques et les pièces de bois immergées. Il s'agit là de travaux d'entretien courant pour des ouvrages dont la durée de vie est très limitée, fonction des aléas climatiques. En même temps, s'effectue une remise en état des bâtiments et de l'outillage. Seule la « mise au rond » des tournants de meules à grains est exceptionnelle. Elle consiste à remplacer l'archure carrée enfermant les meules par une autre de forme ronde. Ainsi, le meunier ne peut plus conserver pour lui la farine amassée dans les angles.

    2. Extrait du procès-verbal de prise de possession des biens de Saltqourde 9 messidor an XIII (28 juin 1805) (ADD 3 E 10795) Salagorda ou Salaguourda au Moyen-Age, l'orthographe du nom est longtemps restée imprécise, hésitant entre les formes Sallegourde, Salegourde ou Saltgourde. La carte IGN privilégie cette dernière, alors que le cadastre conserve la première.

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